Compteur avant Trail blanc du Sancy 204

lundi 3 septembre 2012

Retour sur un week end mouvementé !!

Un p'tit retour sur le weekend dernier et la TDS.

Ça faisait quelques jours que je trépigné et enfin je jours du départ arrive.
Mercredi matin, départ à 5h00, un peu de monde sur la route vers Lyon comme d'habitude mais sinon no soucis.
Bien sur, superbe arrivé sur Chamonix avec les magnifiques glaciers qui plongent dans la vallée.
Arrivé au camping à 9h30, pas beaucoup de monde, je choisis un emplacement un peu à l'écart.
Il fait beau. Bien sur il y a quelques nuages mais l'impression est bonne et la chaleur est là.

Je monte la tente et me rend à Chamonix pour prendre mon dossard. C'est la queue, on met environ 1h30 pour ressortir avec son dossard. Entre les différents contrôles, c'est un peu long !!!

Un petit tour sur le salon du trail ou je récupère ma paire de chaussures raidlight R-001 en cadeau de l'abonnement à endurance trail.
Retour au camping pour ce reposer et préparer les affaires.
Les nuages arrivent et s'entassent en fond de vallée, ça craint.
Demain il prévoit un temps de merde, pluie, froid, neige et vent.
Je n'ai prévu que le matos obligatoire de l'organisation. On reçoit un SMS disant qu'il faudrait quatre couches...j'en ai trois et pas plus, et merde !!!

A partir de 17 h00, il pleut et ça ne va pas s’arrêter, toute la soirée et toute la nuit.
J'ai eu un bon pour une navette Chamonix - Courmayeur à 5h00 du mat donc au lit de bonne heure.

Debout à 3h30 du mat, dur !!! et ça pleut toujours. Le bruit des gouttes sur la tente c'est une horreur et ça me tape sur le "système", je n'ai pas bien dormi.
Bref je me prépare et me dirige vers Chamonix, la pluie c'est arrêtée.

On prend le bus pour ce rendre à Courmayeur, passage par le tunnel du Mont Blanc....11 km de tunnel !!

A Courmayeur, ça caille? Je met mes gants, heureusement qu'il ne pleut plus, rien n'est prévu pour que nous nous mettions à l'abri !!

6h40, je me rend sur la ligne de départ, merde beaucoup de monde déjà, je ne serais pas très proche de la ligne de départ. Pas grave j'ai prévu pour une fois de partir doucement.

07h00 c'est le départ, bonne ambiance, un petit tour dans la ville et on commence la montée par une piste large, d'abord goudronnée puis en terre. La pluie tombe, de plus en plus dru, elle ne va pas s’arrêter pendant toute la journée.
J'ai sorti mes bâtons, je monte tranquille. On alterne des faux plats montants et de bonnes pentes.
On arrive au premier ravito au bout de 7 km. Pile poil dans les prévisions de temps. Je fais le pleins des bidons et je repars.
A partir de là et jusqu'au col de la Youlaz, je vais perdre beaucoup de temps comme beaucoup de monde d'ailleurs.
En effet le chemin ce rétréci et il y a beaucoup de monde du coup ça bouchonne et pas mal même, très dur de doubler, c'est un petit chemin avec pas mal de rochers autour.
Ensuite au pied du col de la Youlaz, c'est pire. C'est une montée très abrupte en mono trace dans un pierriers.
Et là j'ai attendu environ 20 minutes dans le froid et la pluie avant que ça bouge.
Si on commence à doubler on ce fait engueuler par environ 400 traileurs... la galère donc on reste dans la file......
Enfin ça bouge, tout doucement. Ça monte fort et quelques fois il faut mettre les mains, beaucoup de boue.
Je suis heureux d'avoir les raidlight aux pieds, ça accroche, la vache....top ces chaussures.

Arrivé au sommet, certains sont déjà à bout de force et on du mal. Je trottine dans la descente. Beaucoup de boue dans les descente, certains sont un peu pétrifiés et font des conneries. Il faut faire gaffe aux battons qui volent avec coureurs !!

Je double pas mal, vraiment une accroche au top c'est raidlight R-001. Bon je me suis quand même pris une gamelle sur les fesses....mais une petite comme si je m'étais assis !!

Tient des policiers Italiens qui ravitaillent un coureur...Italiens en dehors de toute zones autorisées !! Ca commence !!!
J'ai mon t-shirt qui est trempé et je n'en ai pas de rechange.....galère.

On arrive à la Thuile. Je me ravitaille correctement, Tuc, fromage super bon, du pain, du coca, banane. J'ai faim. Je fais le pleins de mes bidons et je repart.
Je vois pas mal de coureurs qui ont une assistance et ce changent avec des vêtements secs.
Ça m'énerve, je me sauve.....direction le Col du Petit St Bernard.

On passe par le parc de la Thuile, par les vieilles rues de la ville et on coupe plusieurs fois la route pour enfin prendre un chemin.
C'est un col plutôt long avec des parties en faux plat et des parties avec des véritables murs !!
Très vite il pleut des cordes, le brouillard, le vent, ça caille. On passe le long d'un lac au pied et on monte un mur pour arriver au ravito du col. Je prend une soupe, ça fait du bien !!! je fais le plein des bidons. Je lis les SMS d'encouragement, c'est sympa. Je sais que le chemin est encore long mais je suis frais. Je me suis ménagé car je sais que la course commence à Bourg St Maurice.
Le col est dans un brouillard épais, on ne voit rien. D’ailleurs c'est le cas depuis le départ !!

Je trottine dans la descente on ne voit vraiment pas grand chose.
Je pose mon pied sur une roche pleine de boue, mon pied glisse et ce coince entre deux gros cailloux. Mon genou tourne et une douleur vive apparaît...et merde !!!

J'essaye de m'étirer un peu, je sens que quelque chose de pas net ce passe dans mon genou gauche.
Je trottine à nouveau et ça me lance dans ce genou, ça me fait très mal. Impossible de courir...merde, merde, merde!!!

Je marche, je me fais doubler à droite, à gauche, le moral chute. Je continu à m'alimenter, on ne sait jamais.
Je perd beaucoup de places à mon avis. J'arrive péniblement à Bourg St Maurice.
Au ravito je vais voir un médecin. Il me palpe le genou, je grimace.
D'après lui c'est une entorse du genou ou peu être un problème de ménisque !!
Je lui dis que j'ai un peu d'avance sur la barrière même si elle a fondu avec ce fichu genou et que je peux marcher. Mais pour lui avec le temps prévu pour la suite, neige pluie, vent et froid, il va falloir courir pour redescendre très vite des sommets et, si je ne peux pas, ça va être compliqué.
Bon, j'ai compris, il faut que je mette le clignotant.
Je regarde les autres repartir, j'ai envie mais je ne peux pas.
Je mange un bout et rend mon dossard la mort dans l’âme !!
Je redescend vite fait à la gare ou attend un bus pour nous ramener à Chamonix.
Je n'ai pas envie de m’attarder là... ma place c'est là haut et pas le cul assis sur cette borne fasse à la gare.

Pendant le retour en bus, des trombes d'eau tombent sur les montagnes. J'imagine les coureurs sous cette flotte ça doit être difficile.

Retour vers 21h00 à Chamonix, je vais faire un tour rapide en boitant sur la ligne d'arrivé pour voir le vainqueur franchir la ligne: Dawa Sherpa, quel champion !!!

Retour à la voiture et au camping et ...il pleut, il pleut, il pleut !!!Douche rapide et dodo.

Voila, fin de ce week end ..en demi teinte. Je n'ai toujours pas franchis la barre de l'ultra. Ce sera pour une prochaine fois. Encore une fois un manque de chance.
Par contre j'avais de bonnes sensations et j'ai bien géré ma course jusqu'au col du petit st bernard.
Preuve que l'entrainement était pas mal conduit.

Une décision prise également, terminé la tente et le camping. On dort mal, ce n'est pas pratique et confortable.
Autre chose, j'ai vu les avantages qu'avait les coureurs disposant d'une assistance personnelle. Pouvoir ce changer plusieurs fois pendant la course, avoir des vêtements secs. L'assistance s'occupe des ravitos aussi, gels, barres, évitant de trop ce charger. Et puis c'est une aide au niveau mental, un soutient.
Clairement sur cette TDS aux conditions si difficiles, ceux qui ont eu une assistance et les autres n'ont pas fait la même course.

Aujourd'hui lundi j'ai fais une petite visite chez mon Osthéo. Résultat: j'ai le tête du tibia qui a tourné dans le logement de la rotule, du coup ça faisait un appui sur le ligament interne de la rotule.

Je sens que c'est remis en place, l'ostheo me donne le feu vert pour recourir à partir de mercredi..cool.

La suite au prochain numéro.