Nous voila le 28 juillet 2012, il est 2h45 est le réveil
vient de me sortir du lit.
Et oui c’est tôt mais nous devons avec mes camarades
prendre une navette à 3h45 pour descendre à Aime.
Nous avons trouvé un logement à belle Pagne, à 2000 M d’altitude.
Les fringues ont été préparées
la veille, on s’habille rapidement. Place au p’tit dej.
Pour moi c’est sport dej caramel…miam.
La navette nous descend à Aime, nous y serons à 5h00. Je
prend un café et doucement je me rend sur la ligne de départ.
Il y a beaucoup de monde…1300 personnes c’est pas mal.
Les consignes sont données et notamment la météo de la
journée. Normalement un peu de pluie le matin et orage l’après midi.
Et justement à une minute du départ la pluie ce met à tomber.
Pas le temps de prendre le coupe vent, on verra.
Le départ est donné, la foule, les applaudissements et les
encouragements sont nombreux.
La pluie s’arrête rapidement alors que l’on court sur un
chemin relativement plat entrecoupé par de courtes montées. Forcément comme d’habitude,
je pars trop vite, au GPS je suis à 13, 14, 15 km/h. Je me force à ralentir. Ma
stratégie du jour c’est de me défoncer dans les montées et de faire les
descentes très très cool.
En effet dans un mois c’est la TDS, l’objectif de l’année et,
je n’ai pas envie de me blesser. Le but c’est de faire du dénivelé. Je me suis
mis en configuration TDS avec tout le matériel obligatoire dans le sac et c’est
lourd !!!
Au bout de 5 km changement de profil, ça monte sévère dans
les bois, je sors les bâtons.
J’ai chaud, faut dire que je tiens un bon rythme et surtout,
la pluie est tombée la veille, avec la chaleur c’est très humide.
On sort du bois au bout de 7 km, ouf, on respire, ça monte
toujours, de toute façon ça va monter pendant 25 bornes.
On arrive au bout de 10 Km à Montalbert avec pas mal de
monde qui nous encourage, c’est sympa, la vue est magnifique. Déjà 700 M de dénivelé. Je relance pas mal, tout va bien.
Je me sent bien jusqu’à ce que le tonnerre gronde juste
avant Plagne centre et là je me dis merde ça ne va pas tenir et boom c’est le
déluge, juste le temps de prendre mon coupe vent dans mon sac.
Ça pleut très fort,
il y a même un peu de grêle. Des coureurs ce sont réfugiés sous les avancés de
toits des magasins et restaurant.
J’arrive au ravito, on nous annonce que la montée au glacier
est interdite. Il neige là-haut et il y a beaucoup de vent. Merde, pas cool ça,
c’est dommage. Je ne m’attarde pas.
Je fais le pleins des bidons, boit deux verres de coca
(pepsi pardon !!) et me sauve de ce confort pour repartir sous la pluie.
On croise des vaches, elles doivent se
demander ce que l’on fou là !
Ça monte toujours puis, du plat sur deux kilomètres, je trottine….putain
de pluie !! Un coureur prend ma caméra pour me filmer, quel look !!
Ça remonte, direction la roche de Mio, on passe juste à côté
de la retenue d’eau qui alimente la Plagne en eau potable, un bel endroit. Avec
la pluie froide qui tombe j’ai les mains gelées.
La pluie s’arrête. La montée est rude vers la roche de Mio, je pousse sur les bâtons, les
cuisses brulent. Arrivé en haut à 2700 M, le beau temps revient, le soleil perce.
On redescend vers le
ravito au pied du glacier. C’est magnifique, on est entouré de glacier, j’en profite
pour faire une pause et filmer.
J’arrive au ravito au pied du glacier, donc pas de montée. A
nouveau plein des bidons, coca, bananes, des tucs pour le salé. J’enlève mon coupe-vent,
l’air ce réchauffe.
Voilà le gros du dénivelé positif est terminé. Maintenant c’est
une bonne descente technique qui nous attend. Comme prévu, je la fais de
manière cool, je me fais doubler, pas grave.
Je croise un coureur blessé sur le côté, les sauveteurs sont
avec lui, il a une perf et il a l’air de pas mal souffrir. J’apprends plus tard
qu’il sera héli-treuillé. Finalement je me félicite de ne pas attaquer comme un
sauvage.
Descente bien technique en mono-trace avec des cailloux,
roches humide, de la boue. Bien sympa et pas ennuyeux.
Arrive la dernière bonne grimpette : le col de l’arpette.
300 M+ en 2 km.
Elle passe bien, les bâtons sont bien utiles. Certains
coureurs sont à l’agonie et font des pauses tous les dix mètres.
Arrivé en haut c’est un nouveau pointage. Je repli les bâtons
et les ranges sur le sac.
Un gel, une gorgée d’eau et zou c’est parti pour la descente
sur belle Plagne et Plagne bellecote. Beaucoup de monde, des encouragements,
une bonne ambiance.
Un nouveau ravitaillement à Plagne bellecote. Ensuite le
reste du parcours jusqu’à Montchavin est
moins sympa. C’est souvent de grandes pistes. Je descends en trottinant et en
marchant, je me fais pas mal doublé.
Après Montchavin, c’est mieux. A nouveau des mono trace dans
les bois sur environ 7kms, je me remets à courir avec bonheur. Je double des
coureurs.
Ensuite la partie qui m’avait énervé l’an dernier : La
piste cyclable en bitume le long de l’Isère qui fait deux Kilomètre environ.
Quand j’arrive sur cette piste je commence à marcher et puis je me dis que zut
ça passerais plus vite en courant, je commence à trottiner, puis courir, de
plus en plus vite jusqu’à faire un bon 14 km/h, je double des coureurs très
surpris de voir un gars en 8h30-9h00 courir à cette vitesse sur le final.
J’arrive dans le centre de Aime, je sors ma caméra et filme,
en arrivant sur la ligne d’arrivée, je rattrape un coureur et quand il sent que
je le rejoins, il accélère, je lui demande s’il veut faire un sprint. Il me dit ok, on commence à sprinter, il
bloque, j’accélère.
Sur le relevé GPS j’ai sprinté à 21 km/h !!!! sur la
ligne d’arrivée. On se tape dans les mains avec mon compagnon de fin de parcours,
le speaker cite mon nom, je récupère mon maillot finisher, il est pas mal, un beau t-shirt Asics
Voila, c’est fini, une très belle course que j’ai choisi car
elle était pile dans le créneau des courses d’entrainements en vue de la TDS.
Cette année je veux passer sur ultra et, je ne veux pas me
planter. Je mets donc toutes les chances
de mon côté.
Si je passe le cap, je pense qu’ensuite je jouerais à fond
les courses préparatoires.
En effet j’aimerais bien savoir ce que je vaux sur ce type
de course en ‘’envoyant’’ à fond dans les montées et les descentes.